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Nathalie Rhéaume : revenir à ses origines

22 décembre 2020

Nathalie Rhéaume : revenir à ses origines

C’est en 1999 que l’histoire d’amour entre Nathalie Rhéaume et les Îles a commencé. C’est en effet à ce moment qu’elle a su qu’elle est née ici, avant d’être adoptée par un couple résidant à Québec. C’est aussi au cours de cette année qu’elle est venue aux Îles pour la première fois, pour y rencontrer ses parents biologiques. Elle est tombée follement amoureuse de l’archipel, et depuis, il n’y a pas une année qui s’est passée sans que Nathalie vienne y faire un tour: « Moi, quand j’arrive aux Îles, je respire. L’eau a toujours fait partie de ma vie, sans que je sache vraiment pourquoi, mais ça m’inspire, ça me permet de relaxer. »

Nathalie a longtemps caressé le rêve de s’établir aux Îles. Il y a 15 ans, elle a voulu faire le grand saut, mais le projet de déménagement est finalement tombé à l’eau. Puis, au printemps 2020, elle est tombée en amour avec un Madelinot et tout s’est remis en branle. Pendant ses vacances aux Îles l’été dernier, elle a commencé à tâter le terrain afin de voir s’il y aurait des possibilités de carrière en petite enfance. Elle a immédiatement été engagée au CPE La Ramée, et ce, malgré toutes les restrictions et les conditions qui viennent avec sa vie de mère d’un jeune garçon de 5 ans : les horaires de travail adaptés, la possibilité de partir tous les Noëls et tous les étés pour permettre à son fils de voir son père, une période d’adaptation à son arrivée pour faciliter l’intégration de son fils, etc.

Nathalie est d’ailleurs fort reconnaissante du soutien et de l’accompagnement qu’elle a reçus de la part de son employeuse : « Tout le long de mon processus pour déménager aux Îles, elle m’écrivait, me demandait comment j’allais. Elle fait partie intégrante de mon arrivée. Je n’ai que de bons commentaires à faire sur cette femme tellement humaine, qui a pris le temps de prendre soin de l’humain que je suis. Elle a toujours été à l’écoute de mes besoins. Elle a le cœur grand comme la mer. »

Éducatrice spécialisée de formation, Nathalie a décidé, à l’âge de 45 ans, d’écouter son cœur de retourner à l’école pour obtenir son diplôme d’éducatrice à la petite enfance. C’est son amour pour les enfants qui l'a poussée vers ce métier : « J’ai choisi d’être éducatrice à l’enfance parce que les enfants, c’est ce que j’aime le plus au monde. C’est toute ma vie. C’est ma passion, et je m’émerveille chaque jour auprès d’eux. » Bien que le rôle d’éducatrice reste le même aux Îles ou en ville, Nathalie est consciente des avantages d’exercer son métier ici : « C’est un bonheur qui n’a pas de prix. À Québec, quand je regardais les enfants jouer dehors, je voyais l’autoroute, et ici, je vois la mer. »

Ce sont plein de petites choses qui font que Nathalie est heureuse d’habiter aux Îles et qu’elle s’y sent chez elle : « La gentillesse des gens, le grand cœur des Madelinots, leur sourire, le temps qu’ils prennent pour les autres… En ville, on n’a pas ça. Tout va vite, on ne connaît même pas notre voisin. J’ai été si bien accueillie, ma famille biologique était tellement heureuse d’enfin partager mon quotidien après tant d’années! » Même si elle admet que toutes les démarches pour s’établir aux Îles ont comporté quelques difficultés, Nathalie n’a toutefois jamais hésité à suivre son rêve et n’éprouve aucun regret : « Je suis certaine d’avoir fait le bon choix. Il n’y a pas de prix pour vivre aux Îles, et tout ce que j’ai fait en valait la peine. Enfin, je suis rendue là où je voulais être. Et j’ai bien envie de vivre ici pendant des années. »

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